Pour Winnie.

Publié le par Nÿd Drakan

Alors voilà, le 17 décembre dernier était un jour un peu important pour moi. À cause de ce fichu design qui franchement me [&@*#%xzhk§!], je n'ai pas pu écrire cet article en temps et en heure... Ce n'est pas vraiment une bonne raison, mais c'est hélas la seule que j'ai.

    Bref, revenons à mon sujet de départ. Bien que ce ne soit ni un "sujet", et encore moins un départ. Je n'en ai jamais vraiment parlé sur ce blog, de ce 17 décembre 2004; je n'avais pas à le faire non plus, mais bon. Là, j'ai envie de le faire.
Quand j'étais toute petite, j'ai exprimé le besoin urgent de posséder un chat. Les films de Walt-Disney, les peluches peut-être, je ne sais pas ce qui a poussé cette envie en moi, mais voilà, j'en ai vraiment voulu un. Bref, mes parents ont cédé, et j'ai eu mon chat.

    C'était une boule de poils oranges et jaunes qui s'appelait avant Oliver. Il avait un frère, dont il a dû se séparer, dont le nom commençait par un F, je crois. Moi, je l'ai appelé Winnie. Une bestiole qui miaulait de peur sous la table basse bleu marine du salon. Je me souviens que ma mère m'avait expliqué qu'il fallait le mettre en confiance avec de la nourriture. Alors j'ai posé trois croquettes sous la table basse, et j'ai attendu qu'il se calme.
    Après, je ne me souviens pas vraiment. Il est devenu grand... J'avais toujours besoin de lui, de sa chaleur, de ses ronronnements, du coup je lui tirais la queue pour le retenir... J'ai vite arrêté, quand je me suis rendue compte que ça devait lui faire très mal, mais je regrette, quand même...  Une fois, pendant que je déjeunais avec mon père, une énorme araignée d'automne est sortie d'un dessous de buffet. J'ai hurlé tous mes poumons, paniqué comme je ne sais pas quoi (bin oui je suis phobique de ces choses depuis toujours). Winnie, lui, a sauté dessus et l'a achevée toute crue. Un truc de ouf. Depuis, il est devenu mon héros. Je voulais me marier avec lui, quand mes parents se sont mariés.
    Après, j'ai traversé une époque très difficile, durant laquelle j'ai quitté ma campagne natale pour une banlieue parisienne très violente. Les gens de la ville m'ont appris que l'amour n'a plus sa place dans le monde. Qu'à ceux qui ont besoin d'aimer, ils feront peur à tous les autres. Et que ceux qui ont besoin d'amour sont des malades mentaux. En tous cas, c'est ce que j'ai compris, dans ma petite tête de têtarde fragile. Et il y avait toujours ce chat, qui n'avait pas peur de passer la nuit dans les bras, qui n'avait pas peur de ronronner encore deux heures et demi après que je l'ai caressé. C'était l'être, qui, au moment où je me suis sentie le plus torturée par les autres, m'a prouvé que l'amour ne tue pas, mais permet de vivre. 
    Alors bon, ce 17 Décembre 2004 a été une journée de grosse tempête, de grand froid et d'humidité. C'est le soir qu'a choisi Winnie pour sortir faire un tour et ne jamais revenir. Ma meilleure amie était là, et quand je l'ai vu partir, j'ai tracé une larme rouge sur mon calendrier. Elle m'a alors assurée qu'il reviendrait le lendemain, mais non. J'avais senti qu'il était parti pour toujours.


    Cette bestiole a été comme un professeur d'amour. Malgré toutes les cruautés, les aversions que j'ai pu croiser, y'en a un qui m'a appris qu'aimer est une force, que la tendresse n'est pas un vice, que le câlin n'est pas interdit par la loi.
    Je regrette beaucoup de ne pas avoir pu l'en remercier. En ce moment je fais une grosse dépression pour des raisons qui n'intéressent personne, mais j'ai gagné quelque chose, depuis; l'amour.

Wala, et pour terminer cette longue histoire (ça m'a fait du bien de l'écrire, c'est fou), je me permet d'ajouter une photo qui date, et que je trouve émouvante.



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Publié dans Morceaux de Vie

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Commenter cet article
A
"En ce moment je fais une grosse dépression pour des raisons qui n'intéressent personne"C'est faux...Et je suis la...Mais bien sur, on ne peut pas forcer les gens a nous dire ce qui ne va pas...
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N
Heureusement que tu es là, Shushu... Je te parle sans doute plus que tu ne crois.. Ou alors je divague complètement. C'est possible aussi...
A
C'est une belle histoire que voilà ^^. Les animaux sont souvent de formidables compagnons, et à ce que je vois Winnie était quelqu'un d'exceptionnel : )
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N
Tu as raison, Ama... Mais c'est tellement dur quand ils s'en vont...