Moniza Alvi
Deux mots sur Moniza, dont le poème est publié ici. À ceux qui n'ont pas encore vu cet article, je leur conseille de cliquer sur le lien et de revenir à celui-là ensuite.
Quand j'ai écrit l'autre, donc, c'était avant d'avoir l'horreur de rencontrer Mme Alvi en vrai. Je l'avais écrit hier soir, ai dit exactement ce que je savais d'elle, et vous ai montré le poème comme ça, brut. Comme je l'ai ressenti en le lisant.
J'aivais préféré écrire cet article avant de la voir (le lycée l'a invitée), pour faire la comparaison entre le avant et le après. Aujourd'hui nous sommes le 13, mais j'ai décalé la publication de deux jours, parceque j'avais très envie que vous lisiez le poème avant ce que j'ai vu de la poétesse, et aussi très envie de vous faire part de ma déception.
Bref, aujourd'hui le lycée l'a invitée, et on l'a vue de près pendant deux heures.
Pas du tout charismatique, c'est une femme entre deux âges avec de grosses lunettes qui grossissent son regard vide, une coupe de cheveux en carré irrégulier, une gestuelle stressée, et désordonnée. Des "eeeeeuh" et des "aaaand" entre chaque moitié de phrase. Elle a commencé par nous raconter sa vie, et elle n'a pas pu aligner deux phrases de suite sans regarder (que dis-je, lire) ses notes. À la lecture de ses écrits, on s'attendait à une vie difficile, pleine de déchirements entre sa culture anglaise et pakistanaise. Eh bah non; c'est juste une vieille anglaise parmi tant d'autres qui a séjourné deux fois au Pakistan dans des hôtels de luxe.
Elle a écrit un livre magnifique qui s'intitule "Europa", qui tourne autour du thème du traumatisme. C'est dans ce livre que se trouve Mermaid. En fait, elle a juste un copain psychanaliste qui lui a expliqué la différence entre esprit et cerveau dans le cadre du traumatisme, elle a trouvé ça génial et a écrit un recueil de poèmes. Autant ouvrir le dictionnaire au hasard, quoi.
Mais pourtant c'est dingue ! Quand on lit ses poèmes, ça prend aux tripes. Je le redirai toujours, j'ai trouvé Mermaid, et d'autres, complètement énorme ! Elle traduit des ambiances étouffantes à mourir d'angoisse, elle trouve des images de toute beauté !
Eh bien non. Aucun humour, aucune richesse. Ses yeux ne brillent même pas quand elle lit ses poèmes ! (oui, parce qu'elle les as lu, comme un conférencier qui lirait des oeuvres majeures de ce siècle)
J'avais quand même imprimé Mermaid, n'ayant pu dénicher son recueil, et puis je suis allée lui demander de me le dédicacer. J'ai essayé de lui dire que je l'avais trouvé très touchant, machin, elle ne m'a pas répondu. J'ai eu droit à un "Best wishes, Moniza Alvi" (et encore, j'ai ajouté la virgule !).
Trop déçue, quoi. Alors ouais, c'est sûrement comme ça pour pleeeein d'auteurs, à commencer par Mozart qui n'était qu'un pauvre abrutoche mal élevé, mais quand même, ça se fait trop pas. Quand on couche des rêves sur papier, on se doit de les rêver soi-même.
Je mets quand même la couverture de son livre Europa: C'est l'éditeur qui l'a choisie, et ça l'a tellement choquée qu'elle a écrit Mermaid après coup. Au moins, ce poème-là découlera d'une émotion ! On voit à peine, mais c'est l'image la plus grande que j'ai pu trouver :s On se fait une idée, quand même.
Quand j'ai écrit l'autre, donc, c'était avant d'avoir l'horreur de rencontrer Mme Alvi en vrai. Je l'avais écrit hier soir, ai dit exactement ce que je savais d'elle, et vous ai montré le poème comme ça, brut. Comme je l'ai ressenti en le lisant.
J'aivais préféré écrire cet article avant de la voir (le lycée l'a invitée), pour faire la comparaison entre le avant et le après. Aujourd'hui nous sommes le 13, mais j'ai décalé la publication de deux jours, parceque j'avais très envie que vous lisiez le poème avant ce que j'ai vu de la poétesse, et aussi très envie de vous faire part de ma déception.
Bref, aujourd'hui le lycée l'a invitée, et on l'a vue de près pendant deux heures.
Pas du tout charismatique, c'est une femme entre deux âges avec de grosses lunettes qui grossissent son regard vide, une coupe de cheveux en carré irrégulier, une gestuelle stressée, et désordonnée. Des "eeeeeuh" et des "aaaand" entre chaque moitié de phrase. Elle a commencé par nous raconter sa vie, et elle n'a pas pu aligner deux phrases de suite sans regarder (que dis-je, lire) ses notes. À la lecture de ses écrits, on s'attendait à une vie difficile, pleine de déchirements entre sa culture anglaise et pakistanaise. Eh bah non; c'est juste une vieille anglaise parmi tant d'autres qui a séjourné deux fois au Pakistan dans des hôtels de luxe.
Elle a écrit un livre magnifique qui s'intitule "Europa", qui tourne autour du thème du traumatisme. C'est dans ce livre que se trouve Mermaid. En fait, elle a juste un copain psychanaliste qui lui a expliqué la différence entre esprit et cerveau dans le cadre du traumatisme, elle a trouvé ça génial et a écrit un recueil de poèmes. Autant ouvrir le dictionnaire au hasard, quoi.
Mais pourtant c'est dingue ! Quand on lit ses poèmes, ça prend aux tripes. Je le redirai toujours, j'ai trouvé Mermaid, et d'autres, complètement énorme ! Elle traduit des ambiances étouffantes à mourir d'angoisse, elle trouve des images de toute beauté !
Eh bien non. Aucun humour, aucune richesse. Ses yeux ne brillent même pas quand elle lit ses poèmes ! (oui, parce qu'elle les as lu, comme un conférencier qui lirait des oeuvres majeures de ce siècle)
J'avais quand même imprimé Mermaid, n'ayant pu dénicher son recueil, et puis je suis allée lui demander de me le dédicacer. J'ai essayé de lui dire que je l'avais trouvé très touchant, machin, elle ne m'a pas répondu. J'ai eu droit à un "Best wishes, Moniza Alvi" (et encore, j'ai ajouté la virgule !).
Trop déçue, quoi. Alors ouais, c'est sûrement comme ça pour pleeeein d'auteurs, à commencer par Mozart qui n'était qu'un pauvre abrutoche mal élevé, mais quand même, ça se fait trop pas. Quand on couche des rêves sur papier, on se doit de les rêver soi-même.
Je mets quand même la couverture de son livre Europa: C'est l'éditeur qui l'a choisie, et ça l'a tellement choquée qu'elle a écrit Mermaid après coup. Au moins, ce poème-là découlera d'une émotion ! On voit à peine, mais c'est l'image la plus grande que j'ai pu trouver :s On se fait une idée, quand même.